Les progrès de l’intelligence artificielle et de l’automatisation ont ouvert la voie à une nouvelle ère d’automatisation, transformant notre façon de travailler et d’une certaine manière, notre façon de vivre.
L’automatisation, et en particulier l’Automatisation des Processus par la Robotique (RPA), peut maintenant égaler ou même surpasser les performances humaines dans un éventail de plus en plus large de processus métier. La RPA se développe rapidement dans de nombreux secteurs tels que la banque, la santé et l’assurance, à mesure que des avantages tels que l’amélioration de l’efficacité et de la productivité apparaissent clairement. Son plus grand avantage, cependant, n’est pas seulement pour les organisations, mais aussi pour les employés, qui peuvent bénéficier de la technologie.
Une nouvelle étude de Goldsmiths, Université de Londres, vient de révéler que 72% des salariés (sur un panel 4 000) basés aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Japon et en Inde croient que l’IA et l’automatisation les aideront à mieux réaliser leur travail. Les répondants affirment que lorsque les organisations transfèrent des tâches fastidieuses et répétitives aux logiciels RPA, ils sont libres de se concentrer sur des défis plus gratifiants et au développement de leurs compétences.
En parallèle, une étude ISG a estimé que 92% des entreprises européennes auront déployé des technologies de RPA d’ici 2020. Seulement, la mise en œuvre de l’intelligence artificielle et de l’automatisation implique des changements d’organisation et de nouveaux défis à relever. Mais une fois que les entreprises auront adressé ces problématiques, elles pourront alors atteindre leur plein potentiel.
Les défis majeurs des entreprises se comptent au nombre de cinq.
1. Se concentrer sur la conduite du changement
Le défi de l’évolution de l’automatisation et de l’intelligence artificielle au sein d’une organisation ne réside souvent pas dans la technologie elle-même, mais dans le fait de s’assurer que l’entreprise a la bonne culture pour adopter les changements à son environnement de travail.
Contrairement à l’opinion générale, selon l’étude de l’Université de Londres, 57% des répondants croient que leur productivité augmenterait s’ils avaient l’occasion d’expérimenter l’IA et de RPA dans leur travail quotidien. Trop souvent, cependant, les projets d’automatisation commencent comme des initiatives pour un cas d’utilisation particulier et ont du mal à prendre de l’ampleur.
Plutôt que d’utiliser la RPA sur des projets distincts, il est recommandé aux organisations d’établir une équipe interne qui agit comme une start-up pour apprendre par la pratique. Cette approche nécessite l’adhésion du niveau C du management, mais aide à orienter l’organisation vers l’élaboration d’une stratégie d’automatisation plus large.
2. Renforcer et requalifier les compétences des employés
Selon le dernier rapport annuel sur les perspectives de l’emploi de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 32% des emplois pourraient être profondément transformés (32,8% en France) avec l’automatisation des tâches et la multiplication des machines dans le monde du travail au cours des vingt prochaines années.
Cela signifie que les entreprises doivent améliorer et requalifier les compétences de leurs employés actuels en mettant l’accent sur l’amélioration des compétences, l’empathie et la créativité tout en formant simultanément les employés à travailler aux côtés des logiciels RPA.
3. Investir dans la diversité
Selon le Rapport mondial 2018 sur l’écart entre les sexes du Forum économique mondial, la diversité est essentielle tant du point de vue humain que du point de vue commercial. En revanche, seulement 22% des professionnels de l’IA sont des femmes. Le manque de diversité dans le secteur des technologies cognitives, a des répercussions économiques et sociétales négatives pour ceux qui sont laissés pour compte par l’évolution rapide des technologies.
D’un point de vue business, une organisation non diversifiée encourage les préjugés et limite l’innovation et la résolution de problèmes. Lors de la mise en place d’une nouvelle structure organisationnelle, de telles contraintes peuvent conduire à des processus et des services qui ne parviennent pas à servir chaque utilisateur final et chaque client. Les entreprises doivent plutôt s’efforcer d’attirer des bassins de talents diversifiés qui favorisent la résilience organisationnelle et la diversité des points de vue.
4. Maintenir l’authenticité
Le battage médiatique autour de l’intelligence artificielle et de l’automatisation peut conduire à une ambivalence interne quant à l’introduction de ces nouvelles technologies, ce qui entrave les gains de productivité et d’efficacité. Il est donc important d’avoir l’adhésion et l’engagement des employés, qui est encouragé par un engagement à la transparence sur l’orientation de l’entreprise et le rôle joué par l’automatisation.
Une majorité d’employés estiment que, bien que l’IA fasse l’objet de discussions fréquentes, la plupart des gens en savent très peu à son sujet. Selon l’étude de l’Université de Londres, 53% des travailleurs sont sceptiques lorsqu’une organisation prétend que son produit ou service possède des capacités en IA. Il est important d’éviter les promesses excessives et les résultats insuffisants, mais également d’être clair et honnête pour gagner la confiance des employés et des clients.
5. Etre résilient
Les compétences qui vont être valorisées par l’automatisation ne sont pas encore toutes connues. Par conséquent, le défi consiste maintenant à promouvoir une pensée résiliente et dynamique qui permet aux organisations de réagir rapidement aux changements engendrés par l’automatisation.
Cela signifie que chaque employé doit adopter un état d’esprit de croissance qui met l’accent sur la souplesse d’esprit nécessaire pour réussir dans un environnement en constante évolution.
Source : journaldunet.com
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