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Les espaces de fabrication numérique comme les Fablabs pourraient trouver un modèle d’affaires dans l’impression 3D pour la réparation, estime l’Ademe dans une étude publiée mardi 27 juin. L’agence les y encourage, espérant aider à démocratiser cette pratique encore marginale.

Moins de stocks, moins de transport et moins de matière première. L’impression 3D pour la réparation a un impact bénéfique sur l’environnement. Mais cette pratique reste encore peu développée, souligne l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) dans une étude publiée mardi 27 juin intitulée « Encourager la réparation via l’utilisation de l’impression 3D et des espaces de fabrication numériques ». Plus de la moitié des personnes interrogées, qui sont pourtant des acteurs de la réparation ou des Fablabs, déclarent n’avoir jamais ou rarement vu de réparations par impression 3D.

Ce développement limité est dû au peu d’acteurs industriels encourageant cette pratique. Si ce n’est quelques rares exceptions comme SEB et le distributeur d’électroménager Boulanger. Le premier imprime des pièces de rechange à la demande, le second met à disposition de ses clients une banque de données de modèles numériques des pièces de rechange imprimables en 3D.

Les fablabs pourraient démocratiser la réparation par impression 3D

L’Ademe compte sur un autre type d’acteurs pour promouvoir la pratique : les espaces de fabrication numériques, comme les Fablabs ou maker spaces. Mais ces espaces sont davantage tournés vers la création, que vers la production et la réparation. « Ce sont des lieux pédagogiques pour sensibiliser les usagers du quartier à la création plutôt qu’à développer la réparation efficace », note l’étude.

Toutefois, certains de ces lieux pourraient tirer profit d’une activité de réparation. « Certains espaces de fabrication numérique sont à la recherche d’un modèle économique et surtout de sources de revenus et cherchent à diminuer leur dépendance aux subventions publiques. À l’heure actuelle, le développement d’une offre sur la réparation par fabrication numérique n’est pas une priorité pour ces acteurs qui se focalisent sur la création de biens ou artistique, mais pourrait devenir rentable si les pratiques se développaient », explique l’Ademe.

Valoriser les Fablabs et créer des emplois

Yves Lecoq, fondateur de l’association EcoLogikArt, interrogé par l’Ademe, y songe déjà. Il imagine un partenariat entre un fabricant comme le groupe SEB et les Fablabs situés aux alentours de l’entreprise pour qu’ils deviennent un relais direct de fabrication de la pièce détachée. « Ce concept permettrait de valoriser les Fablabs au sein de la filière ainsi que de créer des emplois dans l’économie sociale et numérique » estime-t-il.

Dans son étude, l’Ademe souligne également le rôle de deux autres types d’acteurs pour promouvoir l’impression 3D pour la réparation : les prestataires de services d’impression 3D comme Sculpteo ou 3D Prod, qui ont déjà une activité réparation et surtout de fabrication de pièces détachées pour les industriels, et les réparateurs traditionnels ,qui pourraient trouver un nouveau souffle grâce à l’impression 3D.

Lire l’intégralité de l’étude de l’Ademe ici.

 

Source : Usinenouvelle.fr - Ademe.fr

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