« Les 10 boîtes où il fait bon travailler »,« Le Palmarès des employeurs », « À la découverte des Chief Happiness Officer »… Vous l’avez sûrement remarqué, la dimension RH des entreprises a largement dépassé le tourniquet de l’entrée desdites entreprises. Elle investit la presse économique et sociétale. Et ne vous y méprenez pas. Ce n’est pas un effet de mode, un petit jeu dont la règle se résumerait à mesurer la taille du baby-foot, et qui serait réservé aux seuls GAFA et autres NATU. Non. C’est un enjeu majeur pour n’importe quelle entreprise. Que vous soyez employé ou employeur, vous ne passerez pas à côté de cette dimension : La Marque Employeur.
Késako ?
La Marque Employeur est un terme généralement utilisé pour désigner les problématiques d’image d’une marque à l’égard des employés ou salariés potentiels.
La question de la Marque Employeur est donc un sujet naturellement géré conjointement par les services RH et Communication des entreprises. L’objectif est de rendre la marque séduisante en tant qu’employeur potentiel, mais aussi parfois de défendre l’image de métiers mal perçus ou méconnus. C’est à la fois le levier pour attirer les candidats que tout le monde s’arrache et celui pour garder les meilleurs éléments.
Mais, de manière très pragmatique, c’est aussi un très bon moyen pour gagner de l’argent : ce que vous investissez en désirabilité, vous l’économiserez en masse salariale. C’est prouvé, plus la société est désirable et moins les candidats sont exigeants en termes de salaire d’entrée, et plus on y sent bien, moins on est revendicatifs.
La Marque Employeur séduisante, c’est celle qui sait maintenir et développer sa VARH : la Valeur Ajoutée de sa Richesse Humaine. C’est celle qui sait accompagner ses salariés dans leurs changements et évolutions de carrières : la formation continue, l’encouragement à la prise d’initiative (par exemple le temps accordé pour bâtir un projet intraprenarial) où l’accompagnement à un total changement de carrière.
Aujourd’hui, quel que soit votre âge ou votre profil, plus aucune carrière n’est linéaire. Du PDG au stagiaire, nous serons tous confrontés un jour ou l’autre à cette nécessité d’adaptation.Les sociétés que nous privilégieront sont celles qui sauront le mieux nous y préparer.
Et ce qui vaut pour les salariés d’aujourd’hui est encore plus vrais pour ceux de demain. Ce sont d’ailleurs eux, les vrais inspirateurs de cette petite révolution.
Car si la plupart les entreprises se préoccupent aujourd’hui de leur Marque Employeur, c’est que la pression des générations X, Y et Z se fait forte. Très forte ! Selon l’étude CareerBuilder de 2016, 91 % des candidats déclarent que la Marque Employeur joue un rôle essentiel dans leur décision de postuler. Et 33 % affirment même qu’ils refuseraient purement et simplement de travailler pour une marque dont l’image employeur serait dégradée.
Ces générations sont comme ça, elles veulent plus qu’un job. Mieux qu’une situation. En cela, elles ne font que mettre en application cette vieille revendication soixante-huitarde : « Il ne faut pas perdre sa vie à devoir la gagner ! ». La différence entre Dany et ses amis et les candidats d’aujourd’hui, c’est qu’aujourd’hui, ils peuvent se le permettre…
Aussi paradoxal que cela puisse paraître avec un chômage à 10 %, ils se savent en position de force. La digitalisation à tout bouleversé… et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Pour y résister, pour s’adapter, pour l’anticiper, les entreprises savent qu’elles doivent absolument intégrer ces générations. L’avenir de ces entreprises dépend de leur bonne et massive intégration… et ils le savent. Alors il faut les séduire. Et pas seulement lors du premier rendez-vous : tous les jours !
Comment bâtir une Marque Employeur attirante ?
Pas de baguette magique dans ce domaine. Il faut développer une stratégie ad-hoc qui soit en phase avec les valeurs et aspirations de l’entreprises. C’est important, car à vouloir vendre une mariée plus belle qu’elle ne l’est, vous vous exposeriez à un sérieux et douloureux retour de manivelle.
Cette stratégie n’appartient qu’à vous. Mais elle s’appuie invariablement sur 4 fondamentaux :
La notoriété : pour connaître la Marque Employeur, il faut déjà connaître la marque ! Sans notoriété, tous vos efforts, aussi intéressants soient-ils, ne serviront à rien.
La description : quelles sont les carrières possibles, les profils recherchés, les valeurs… Sur ce point, soyez particulièrement transparents. Souvenez-vous, la manivelle n’est jamais bien loin.
L’humanisation : mettez votre équipe, votre direction en scène. Ok, on est sûrement plus facilement attiré par la photo d’un baby-foot à l’entrée, mais quand on signe, quand on se projette, quand on choisit de rester malgré une offre concurrente, c’est d’abord pour l’humain.
La différenciation : c’est aujourd’hui le parent pauvre de la Communication Marque Employeur. Un peu à la manière de ces sites web, de ces brochures, avec les mêmes photos d’images banques, on a vite l’impression que tout le monde propose la même chose, la même vision… le même baby-foot à l’entrée ! La Marque Employeur, c’est de la communication mais aussi de la compétition. Alors vous différencier est essentiel.
Tout cela demande beaucoup d’efforts. Du temps, de l’argent et une ouverture d’esprit nouvelle qui peut souvent bousculer bien des organisations. Mais quand on sait qu’aujourd’hui, de nombreux Fonds d’Investissement privilégient les entreprises avec une politique Marque Employeur forte, il y a de quoi y réfléchir à deux fois. Plus qu’un investissement court-termiste, soumis aux seuls aléas du marché, de nombreux Fonds préfèrent désormais investir sur des projets incluant une véritable vision VARH. Cette dimension, c’est aussi la garantie d’un projet à long terme. C’est donc un projet moins risqué et…finalement plus rentable (et oui, un Fonds d’Investissement reste un Fonds).
Start-up, PME ou multinationales, si vous ne vous y êtes pas encore mis, n’attendez plus. Il parait que le marché de l’emploi repart !
Source : labigaddress.com
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