Transformer son modèle économique vers l'EFC
Imaginez une économie qui se met au service de l’humain, de la nature. Imaginez une économie qui s’appuie sur des ressources immatérielles potentiellement infinies et non plus sur des ressources matérielles en quantité limitée. Le concept de modèle économique est apparu dans les années 1960 et s’est démocratisé dans les années 1990, notamment avec l’émergence des technologies de l’information et de la communication. Penser son modèle économique est un préalable fondamental pour le développement et la pérennisation d’une entreprise. Un modèle économique est une représentation des différents éléments interdépendants d’une entreprise qui interviennent dans sa création de valeur. Le modèle économique recouvre l’architecture des trois processus économiques que sont la création, la répartition et l’accumulation de la valeur. Il indique en particulier les conditions à partir desquelles l’entreprise « capture » de la valeur sous ses formes monétaire et non monétaire. En d’autres termes, le modèle économique va décrire la manière dont l’entreprise crée de la valeur et la diffuse à ses clients pour son développement. C'est un outil efficace pour la réflexion stratégique qui va permettre à toute entreprise de (re)penser son offre de valeur, de s’adapter au marché, à la concurrence et aux nouveaux besoins des clients. Les mutations technologiques issues de l’industrie 4.0 apportent une nouvelle valeur ajoutée à l’offre du fournisseur, qui lui permet de produire mieux, de réinventer les échanges et de développer de nouveaux services. L’offre servicielle va permettre de simplifier la vie du client en lui proposant une offre personnalisée, sur mesure. Pour s'engager sur cette trajectoire, l'approche EFC est la plus pertinente, dans la mesure où l’EFC est un point d’appui pour répondre aux enjeux de transition vers un modèle de développement économique plus soutenable sur les plans écologique et social, à l’échelle des entreprises et des territoires.
Toutes les entreprises sont des entreprises de services...
Les services prennent une place croissante dans les économies modernes. Mais cette évolution va bien au-delà de ce qu’on appelle la « tertiarisation » de l’économie : on observe, en effet, une transformation plus large qui consiste en un passage de la logique « produit » à la logique « service » dans tous les secteurs d’activité, de l’agriculture au tertiaire, en passant par l’industrie ou la grande consommation.
Dans une logique « service », il ne s’agit pas seulement de développer le service ; il devient essentiel d’axer la relation-client sur les effets utiles et la performance d’usage de la solution, d’une part, et de valoriser principalement les ressources immatérielles sur lesquelles s’appuie l’activité de l’entreprise, d’autre part. Par effets utiles, on entend l’ensemble des effets positifs que le client/usager ou d’autres bénéficiaires peuvent attendre de l’usage d’un bien ou de l’accès à un service.
Le produit ne peut alors exister sans le(s) service(s) ; ces derniers sont au cœur de l’offre et le produit devient, au contraire, un élément d’une solution plus ou moins complexe : il n’est rien sans le service, sans l’usage sur lequel il débouche.
Repenser la proposition de valeur
Pour les entreprises, cette évolution a un profond impact : elle les conduit à revisiter leurs modèles économiques (business models) selon cinq axes majeurs :
1. Faire d’une activité secondaire de l’entreprise l’activité principale et vice-versa : ainsi, le service-client ou un service de maintenance doivent être au cœur de l’offre quand ils étaient hier associés à l’offre.
2. Faire du client le point de départ de l’offre de l’entreprise : il s’agit de définir une offre à partir des usages clients, en somme une offre qui lui soit utile.
3. Se placer au centre d’un réseau de partenaires qui vont lui permettre d’élargir son offre : il s’agit d’entrer dans une logique de coopération avec les parties prenantes (écosystème) pour construire de la valeur.
4. Appréhender les nouvelles attentes en termes de modes d'usage : facilité/simplicité, immédiateté, personnalisation, sens et partage.
5. Valoriser le capital humain : les savoir-être sont alors fondamentaux dans une économie qui « rend service » ou qui est « au service du » client.
Une transformation complexe
Pour autant, force est de constater que l’exercice est loin d’être évident.
D’une part, ce sont les nouveaux acteurs, plateformes numériques ou start-up, qui sont allés les premiers sur cette logique servicielle en répondant à une demande qui n’était pas ou pas assez satisfaite par les acteurs établis.
D’autre part, une grande partie des modèles économiques reste centrée sur le produit, dans la mesure où la remise en cause des modes de pensée ne se fait pas automatiquement.
Et dans ce process, les entreprises se heurtent, à la fois, à des obstacles internes et externes.
Enfin, les modèles économiques « serviciels » ne sont pas encore écrits : chaque entreprise, chaque organisation doit imaginer le sien, en tenant compte de son contexte, de son historique, de ses différents segments de marché et de tous les besoins qu'elle n'adresse pas encore.
L'approche EFC, Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération
L’économie de la fonctionnalité et de la coopération s’appuie sur ces leviers serviciels. Elle propose de réinterroger le modèle économique (proposition de valeur) et le modèle d’affaires (valorisation financière de la valeur) de l’entreprise.
En effet, la logique industrielle est basée sur la vente de volumes trouve ses limites. Le modèle économique dominant est issu du modèle industriel fondé sur une logique de vente de biens et de services standardisés, associée à une recherche de production en volume : il incite donc les acteurs économiques à utiliser plus de matières, plus d’énergie, pour produire plus de valeur. Cette logique consistant à indexer le volume des biens et des services vendus et le chiffre d’affaires, imprègne fortement nos modes de pensée, nos organisations, et s’avère incompatible avec les enjeux du développement durable. Cette dynamique est à l’œuvre aussi bien dans les entreprises manufacturières que dans celles de services.
Face à toutes ces impasses, continuer à faire du « business as usual », est une option qui se retourne contre la pérennité des entreprises, la qualité des solutions biens et services offertes, le sens du travail, le devenir des territoires. Mais cela invite, aussi, à ouvrir un large champ de possibilités pour innover, expérimenter, renouveler le système de relation client, en d’autres termes : entreprendre autrement, produire autrement, et tenter réellement de prendre en charge les enjeux du développement durable,(économie viable, relations sociales équitables, préservation de la planète, gouvernance partagée). Nous sommes dans une situation où les cadres de référence du modèle productif / organisationnel / de management/ de gestion restent marqués par l’héritage industriel, dans une économie qui est en grande partie fondée sur la production de services. Il est donc indispensable de penser un autre modèle économique mieux à même de prendre en charge les enjeux évoqués précédemment ; un modèle que nous qualifierons de modèle serviciel.
La performance ne s’appuie plus uniquement sur l’efficacité de l’usage des ressources matérielles mais sur les conditions de mobilisation des ressources immatérielles.
La focale se déplace de la valeur de transaction à la valeur d’usage : si un bien est une des composantes de l’offre, c’est l’usage du bien et sa personnalisation qui rendent service et non le bien lui-même. De même l’accent est mis sur les effets utiles de l’offre de service et non sur les moyens mobilisés pour la réalisation du service. Par exemple : dans une solution de mobilité, le vélo mis à disposition doit être facilement accessible, adapté aux différents usages afin de tenir la promesse de mobilité. Cette nouvelle orientation permet de changer de perspective : plutôt que de chercher à réduire les coûts, l’entreprise peut chercher à augmenter la valeur servicielle ou valeur d’usage de l’offre et par là même, créer une différenciation d’une autre nature.
En rupture avec le modèle dominant, il va s’agir pour l’entreprise, quelque soit son statut de repenser son offre de produits et de services, en se basant sur la prise en compte des usages, et des effets utiles des services attendus par le bénéficiaire. Il s’agit de se poser des questions telles que : à quoi sert le service, le produit ? Quels effets utiles proposent-ils ? Autre exemple : l’entreprise passe de la vente d’un appareil de chauffage à la vente d’une solution de confort thermique. Ce qui est vendu c’est un résultat ; un nombre de degrés attendus, la maintenance, mais aussi la formation à l’usage…
L’économie de la fonctionnalité et de la coopération relève de deux stades :
• Le premier consiste, pour l’entreprise, quelque soit son statut à passer de la vente d’un bien ou d’un service à la contractualisation d’une performance d’usage fondée sur l’intégration de biens et services
• Le second consiste à réaliser des solutions intégrées de biens et de services contribuant à prendre en charge les enjeux de développement territorial durable en matière d’habitat, de mobilité, d’alimentation, de santé, de connaissance.
Les bénéfices de cette démarche sont :
- Économiques : avoir une approche centrée sur les usages plutôt que la vente d’un simple produit pour pérenniser son activité, se différencier et fidéliser ses clients.
- Écologiques : sortir de la logique de volume (produire et vendre toujours plus), mutualiser et allonger la durée de vie de ses produits pour réduire significativement la consommation de ressources naturelles et créer des impacts bénéfiques sur l’environnement.
- Sociaux : développer des effets positifs sur la société, valoriser les compétences de ses collaborateurs reposant sur l’expérience réelle du travail.
- Territoriaux : développer des dynamiques coopératives en lien avec les enjeux du territoire.
Service&Sens accompagne les entreprises et les organisations sur cette nouvelle trajectoire, de bout en bout, étape par étape. Ces différentes étapes sont rendues possibles par un certain nombre d’innovations :
• L’organisation réflexive dans les entreprises
• Des formes de contractualisation entre acteurs sur la base d’engagements réciproques, favorisant la convergence d’intérêts entre les différentes parties prenantes sur un plan territorial
• Des investissements centrés sur le développement des ressources immatérielles, stratégiques dans le cadre de la relation de service et la coopération
• La mise en place de dispositifs d’évaluation pertinents favorisant la reconnaissance du travail réel, le retour d’expériences des personnes, la professionnalisation et l’innovation servicielle.
Nos clients nous font confiance
Plongez dans les récits captivants de ceux qui ont choisi Service&Sens pour réaliser leurs aspirations. Leurs témoignages réels reflètent notre engagement à créer un impact positif et à forger des liens durables avec chaque individu que nous servons.
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Stratégie de croissance & Servitisation
Quelle stratégie de transformation imaginer et déployer à l'heure de l'économie souhaitable ? Les dirigeants d'entreprise naviguent dans un océan d'incertitudes, aussi bien en France qu'à l’international. Ils sont sommés de voir loin tout en obtenant des résultats à court terme. Ils animent une équipe de managers et de collaborateurs avec des niveaux d'engagement et d'attachement à l'entreprise très variables. Ils font face à des transitions d'ampleur écologique, sociétale, technologique, sociale, à une échelle qui n'a jamais été imaginée… Nous pensons que les entreprises porteuses d'avenir sont celles qui s'engagent dans une logique de servitisation, pour une économie souhaitable, soutenable. Une économie qui réconcilie la préservation des ressources et de la planète, l'épanouissement et la justice sociale, avec la nécessaire performance économique.
Déployer un Management agile et collaboratif
Attirer, sélectionner et fidéliser des collaborateurs compétents et motivés sont des enjeux majeurs de toute entreprise. Pour rester compétitif, il faut savoir à la fois investir et capitaliser sur les talents : un savant dosage pour assurer une image d’employeur, positive, cohérente et attractive. Nous constatons que toutes les industries développent une maturité nouvelle pour le changement et sont prêtes à considérer de nouvelles perspectives sur le management.
Expérience client (ou relation client approfondie)
Service&Sens accompagne les entreprises dans la définition du besoin, la rédaction du cahier des charges et le choix d’une solution logicielle adaptée et évolutive (CRM, ERP, SAV, CAO, GED, Planification…). La bonne intégration d’un système d’information au sein d’une PME repose sur 8 leviers, qu’il est essentiel de considérer avant le démarrage du projet d’évolution.