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12 chiffres qui incitent à s'adapter au changement climatique

12 chiffres qui incitent à s'adapter au changement climatique

La capacité d’une entreprise à s’adapter devient clé pour assurer sa compétitivité. D’une part, l’adaptation est une question de survie (ou a minima, de maîtrise des coûts) pour beaucoup d’entreprises qui doivent protéger leur bilan et leur marge face au risque climatique (jusqu’à 25% de pertes d’EBITDA dans un scénario à 2°C). D’autre part, l’adaptation engendre aussi de nouveaux besoins.

Le BCG et Quantis, avec l’aide de plusieurs dirigeantes et dirigeants d’entreprises françaises, ont publié une étude très complète « Adaptation & Résilience des entreprises au changement climatique ».

Cette publication évalue les risques et les coûts non plus à l’échelle macroéconomique, mais à celle des entreprises. Est-ce la nouvelle perspective de la CSRD qui nous aurait permis à tous de resserrer la focale dans la quantification des risques ? Très certainement.

+4°C de réchauffement d’ici 2100

C’est le scénario de rupture vers lequel la France se dirige selon le Haut Conseil pour le Climat et qui modifiera profondément notre environnement économique, social et industriel.

C’est au vu de cette trajectoire que l’État français a adopté le 10 mars son troisième plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) : financements publics et privés pour l’adaptation, actions pour les secteurs les plus sensibles, mais aussi obligation progressive pour les entreprises d’élaborer un plan d’adaptation.

x1,5 de catastrophes naturelles (depuis 1990)

En 1990, on comptait 253 catastrophes naturelles enregistrées sur l’année. Ce chiffre est passé à 387 en 2023. C’est 1,5 fois plus.

x4 sur les coûts (depuis 1990)

Cette accélération des catastrophes naturelles se retrouve sans commune mesure sur les coûts : les pertes économiques mondiales liées aux catastrophes climatiques sont passées de 50 à 200 milliards de dollars en 2023.

Ces coûts sont liés à des effets directs, comme les dommages sur les actifs et les infrastructures, perturbations subies par la main d’œuvre, la raréfaction des ressources, mais aussi à des effets indirects comme les évolutions réglementaires, les modifications des habitudes de consommation, l’augmentation des coûts d’assurance et de financement.

40 % des impacts financiers sur le chiffre d’affaires (scénario +2°C)

Face au risque climatique, des impacts sur le bilan et le compte de résultat des entreprises sont aussi à prévoir : baisses de chiffre d’affaires (40 % des impacts attendus), hausse des coûts (20 à 25 % des impacts), actifs endommagés, et hausse des coûts de financement (environ 10 % des impacts).

Un exemple : l’ouragan Hélène en 2024, a entraîné l’arrêt temporaire de deux usines General Motors. En 2020, Tereos a perdu un tiers de sa production, en raison des maladies générées sur les cultures par le stress thermique. Et les conséquences sont également à prendre en compte sur l’ensemble de la chaîne de valeur. En 2024, des inondations frappant un fournisseur de Porsche ont, par exemple, causé une perte de plusieurs millions d’euros de chiffre d’affaires.

-5% à -25 % d’EBITDA (scénario +2°C)

Dans un scénario à 2°C, les pertes d’EBITDA sont estimées entre 5 % et 25 % selon les études. Et c’est également la réputation et la capitalisation de l’entreprise qui peuvent être menacées.

Suite aux inondations précitées, l’action de Porsche a diminué de près de 7%.

Seulement 5 % des financements climat consacrés à l’adaptation

Au cours des dernières années, 95 % des financements climatiques ont concerné l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre. L’adaptation reste marginale (5 % des financements), et ses financements sont portés à 98 % par le secteur public.

Pourquoi ?

Plusieurs facteurs semblent expliquer cette situation : un intérêt limité sur la rentabilité perçue des mesures d’adaptation, une exposition encore limitée de certaines entreprises aux risques physiques ou encore l’incertitude des scénarios climatiques. En bref, l'adaptation est encore perçue comme un sujet lointain, qui ne concernerait que l’amont des chaînes de valeur, dans des horizons de temps éloignés. Et l’entreprise ne peut pas se reposer sur les financements publics.

4 fois plus de mesure du risque d'adaptation (en 3 ans)

Le nombre d’entreprises mesurant les impacts des risques climatiques a été multiplié par 4 entre 2020 et 2023.

60 % des entreprises engagées sur la voie de l’adaptation négligent les conséquences structurelles

Pour l’heure, 60 % des entreprises engagées sur la voie de l’adaptation se concentrent sur les risques aigus comme les tempêtes et les inondations, en vue de leur anticipation, mais négligent les évolutions structurelles (comme la hausse des températures) et les conséquences structurelles (comme la restructuration des chaînes d’approvisionnement).

Des exemples de conséquence structurelle ? -50 % de productivité, +50 % d’inflation alimentaire

A titre d’exemple, si la température dépasse les 34°C, la baisse de productivité peut atteindre 50 % sur des tâches de moyenne intensité. De quoi perturber sérieusement la cadence d’une chaîne de production.

Un autre exemple, dans une dizaine d’années seulement, les changements climatiques pourraient ajouter jusqu’à 50 % au taux d’inflation des denrées alimentaires (source : Nature).

Deux fois plus d’investissements (en 3 ans)

Les investissements pour l’adaptation ont doublé. Le BCG met en perspective cette accélération avec une prise de conscience croissante vis-à-vis de l’urgence : le risque de catastrophes naturelles arrive désormais en 3e position derrière les risques de cyber-incidents et d’interruption d’activité selon le baromètre des risques Allianz 2024.

Coût de l’anticipation, x1. Coût de l’inaction, entre x2 à x19

Investir dans l’adaptation et la résilience évite des pertes estimées à 2 à 19 dollars pour chaque dollar investi. (source : Forum Economique Mondial).

Ce chiffre permet de clarifier un malentendu fréquent : quand on parle du coût de l’adaptation, on pense souvent uniquement aux coûts de l’anticipation – les investissements à engager, les ressources à mobiliser, les plans d’adaptation des actifs et ressources à construire.

Mais ce n’est qu’une partie de l’équation. Le coût de l’adaptation c’est aussi :

- les coûts de réactions pour la continuité d’activité : interventions d’urgence, réparations, sourcing alternatif…

- les pertes résiduelles : pertes de chiffre d’affaires, de productivité, d’actifs ou d’image malgré les efforts engagés.

Le coût de l’inaction, c’est la part de ces coûts de réaction et de ces pertes résiduelles qui peuvent être évités par anticipation. Le coût de l’inaction est 2 à 19 fois supérieur au coût de l’anticipation.

Une bonne pratique ? Chez Pierre Fabre, 20 % des investissements industriels dédiés à l'adaptation

Quelques entreprises sont déjà plus avancées et intègrent désormais l’adaptation dans leurs plans de financement.

Pierre Fabre fait ainsi rimer adaptation et anticipation : environ 20 % des investissements industriels sont consacrés à des mesures d’adaptation, permettant une préparation de ses infrastructures aux défis climatiques à venir, en parallèle de nos actions de décarbonation.

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