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Manque de compétences : mythe du mouton à 5 pattes ou réalité ?

Manque de compétences : mythe du mouton à 5 pattes ou réalité ?

Les recruteurs français ne sont pas en reste pour constater la pénurie de candidats qualifiés. De fait, ils sont 96% à avoir déjà rencontré des difficultés à pourvoir un poste en raison du manque de compétences des candidats, aussi appelé « skills gap ». Entre ce phénomène et les mutations du marché du travail, les professionnels du recrutement sont confrontés à de nouveaux enjeux. Ces derniers sont mis en lumière dans une étude de Monster réalisée auprès de 1700 recruteurs, dont 300 recruteurs français, publiée le 23 janvier 2020. Quelles sont les compétences qui font défaut aux candidats ? Réponses en image à travers une infographie conçue par Monster qui illustre son étude.

Le skills gap (écart de compétences) constaté par les recruteurs relève des soft skills

Cette étude montre que l’adéquation entre le poste et le candidat s’avère complexe. En effet, plus d’un tiers des répondants (34%) déclare que le « skills gap » est le principal enjeu auquel il doit faire face. Par conséquent, à défaut de trouver l’oiseau rare, 62% des recruteurs se disent prêts à embaucher un candidat qui ne possède pas toutes les compétences requises. Cette flexibilité contraste avec des recruteurs plus rigides, qui, pour un quart d’entre eux (26%) n’examinent que les profils qui coïncident en tous points avec le poste.

L’écart de compétences concerne principalement les soft skills (la personnalité d’un collaborateur et les qualités qui la caractérisent). Le savoir-être est donc primordial, il est même plus important que l’expérience et le diplôme. Mais de quoi s’agit-il plus exactement ?

Les 5 soft skills majeurs qui font défaut aux candidats

Selon les recruteurs, certaines compétences comportementales manquent significativement chez les candidats rencontrés. En tête de liste, on trouve :

  • le travail en équipe (cité par 28% des répondants),
  • le leadership (24%),
  • l’innovation et la créativité (23%),
  • l’esprit critique (22%),
  • et enfin la communication (18%).

Les soft skills sont ainsi perçues comme cruciales. 42% des recruteurs interrogés considèrent le travail en équipe/la collaboration comme la compétence la plus importante, et un quart privilégie l’innovation et la créativité (26%), tout comme la communication (25%).

De manière générale, que cela porte sur les hard skills (compétences « techniques ») ou les soft skills, comment les entreprises envisagent-elles de combler ce décalage ?

Les solutions envisagées pour accompagner les nouveaux collaborateurs dotés de compétences lacunaires s’orientent vers  :

  • des formations d’adaptation sur le poste (21%),
  • des formations diplômantes (20%) ,
  • des certifications (16%),
  • en dernier lieu, 12% des entreprises se tournent vers des conférences ou des contenus thématiques.

Si le mouton à 5 pattes est si difficile à trouver pour le recruteur, le candidat l’a lui aussi bien compris. D’ailleurs, il ne semble pas toujours faire preuve d’honnêteté vis-à-vis de ses compétences pour convaincre et décrocher le poste souhaité.

Les candidats français, rois des CV trafiqués ?

L’étude montre que la relation de confiance entre recruteurs et candidats n’est pas au beau fixe. Les recruteurs français sont plus méfiants que leurs homologues internationaux quant à la bonne foi des candidats sur leurs compétences. En effet, 24% seulement pensent que les profils évalués sont sincères au sujet de leurs compétences, contre :

  • 31% au Royaume-Uni,
  • 34% en Allemagne,
  • 36% aux USA
  • 38% au Canada et aux Pays-Bas.

Ainsi, cette proportion de 76% de recruteurs français sceptiques est considérable. Mais que reprochent-ils aux candidats au juste ? Des « trous » inexpliqués dans leurs parcours sont pointés par 71% des recruteurs français. Ils pensent aussi que les CV sont enjolivés (70%). De plus, les contrôles de références du candidat sont déclarés comme étant compliqués à effectuer pour 60% d’entre eux.

En définitive, les candidats tentent de réduire la visibilité de ce skills gap sur leurs CV en usant d’artifices qui améliorent l’attractivité de cet outil marketing. Après tout, ce ne sont pas les meilleurs candidats qui obtiennent un entretien, mais bien les meilleurs CV.

Selon une enquête du Florian Mantione Institute menée en janvier 2018 auprès de 289 chefs d’entreprise, 50 DRH et 100 candidats, 83 % des candidats trouvent normal “d’arranger” leurs curriculum vitae. Finalement, on peut se demander si cet écart entre attentes et réalité n’alimente pas la volonté de rentrer à tout prix dans la case pour les postulants. À l’ère de l’agilité à tous les niveaux et de l’obsolescence rapide des compétences, le copié/collé n’est pas une panacée.

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Source : parlonsrh.com

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